Nos terres paisibles sont faites prisons armées de fer
dont les portes se ferment sur nous
si nous appelions, il nous ordonnent,
quant il répondent:
-Silence tant que nous sommes là!...
que je vous dise:
bien des notres offrirent leurs tetes
et nul ne sest inquiété
des raisons de leur sacrifice
aujourd'hui ceux la nous donnent
qui, hier, reçurent notre confiance
de tout temps nous sommes en garde
contre cette condition d'oprimés:
qu'un survivant, même seul, nous venge!
que nous ressasent-ils?
les finalités même des voies qu'ils imposent s'égarent
ils se sont assemblés et consultés
pour décider de nos sorts
à notre insu
au vu de leurs seuls interets
que je vous dise:
ils bondent nos yeux de mousseline
et prennent le monde pour temoin
de notre perspicace lucidité !
que je vous dise:
nous ne voyons
que ce qu'ils veulent bien nous montrer
et nous ne pouvons qu'aller
vers là ou ils décident de nous mener
un joir qui sait, notre union se manifestera:
il ne nous reste que nos légendes
qui nous disent de noms glorieux:
qui étions nous?
on nous appelait hommes libres
et nul n'ecrasait nos pieds
mais , encore, que je vous dise:
quand nos montagnes rendirent l'echo
ce fut notre jeunesse qui s'en saisit!
mais , encore , que je vous dise:
nos poitrines nues défiaient la morte
et l'ennemi en perdit raison !
nous reste cette épreuve présente :
comment en sortir , vainqueurs ?
de tout temps nous sommes en garde
contre cette condition d'oprimés:
qu'un survivant, même seul, nous venge!
traduction de "A MACAHU" d'Ait Menguellet